Les équipes d’intervention rapide, les équipes d’intervention lors de cas très graves et les équipes d’urgence médicale sont composées de groupes de professionnels de la santé qui interviennent dans des situations de gravité élevée en vue de réduire le risque d’aggravation. La mise en place de ces équipes semble réduire les taux d’arrêt cardiaque et la mortalité hospitalière. Malheureusement, la mise en place d’une équipe d’urgence médicale nécessite d’importantes ressources humaines et financières pour former et conserver les médecins spécialistes et le personnel infirmier en soins intensifs comme membres efférents de l’équipe d’urgence médicale lors d’un appel. Nous voulions vérifier si le personnel infirmier et les médecins sur le département peuvent agir comme membres afférents et efférents, respectivement, et réduire les incidents préjudiciables. Notre objectif principal était d’examiner les effets positifs d’une équipe d’urgence médicale locale et à faible coût dans un service d’une unité d’enseignement clinique médicale. L’élément novateur de ce projet consistait à restructurer les services disponibles sur le département de façon à ce que le système d’intervention contourne les résidents juniors et les étudiants en médecine si l’usager est admissible à une intervention rapide de l’équipe d’urgence médicale. Critères d’admissibilité à une intervention rapide de l’équipe d’urgence médicale : • Température < 35,5 °C ou > 39,5 °C • Tension artérielle systolique < 100 mmHg ou > 200 mmHg • Fréquence respiratoire/minute < 10 ou > 30 • Fréquence cardiaque/minute < 40 ou > 120 • Débit urinaire < 500 ml sur 24 heures • Diminution ou altération du niveau de conscience. Ainsi, le processus de mise en œuvre du nouveau système d’équipe d’urgence médicale serait : Si un usager présente l’un des signes ou symptômes précédents, le personnel infirmier du service contourne les étudiants en médecine et les résidents juniors et communique directement avec les résidents séniors, diminuant ainsi le délai de l’intervention initiale. Les paramètres suivants ont été évalués : • Diminuer le délai entre la décompensation de l’usager et l’intervention initiale. • Réduire les transferts à l’unité de soins intensifs. • Réduire les appels pour arrêt cardiaque (code bleu). Notre programme est parvenu à réduire le délai entre la décompensation de l’usager et l’intervention initiale. Le nombre d’appels pour code bleu dans notre unité d’enseignement clinique ainsi que le nombre de transferts à l’unité de soins intensifs ont également diminué après la mise en place de l’équipe d’urgence médicale. Le délai moyen entre la décompensation et l’intervention était de 5 min (IQR 1-10), comparativement à 3,4 heures (IQR 0,6-12,4) avant la mise en œuvre du projet (p < 0,001). • Le taux d’appels pour code bleu dans l’unité de soins intensifs a diminué : • Période de contrôle : 2,2/1000 jours-usager (+/- 1,6) • Période d’intervention : 1,2/1000 jours-usager (+/- 1,3) IRR : 0,51, p = 0,02 (CI 95 : 0,30-0,89) • Aucune différence n’a été constatée lors de la comparaison du taux d’appels pour code bleu dans l’unité de soins intensifs avec ceux des autres unités n’ayant pas mis en place de nouvelle équipe d’urgence médicale. • Nous avons constaté une réduction du nombre d’admissions à l’unité de soins intensifs à partir de l’unité d’enseignement clinique : • Période de contrôle : 4,8/1000 jours-usager (+/- 2,2) • Période d’intervention : 3,3/1000 jours-usager (+/- 1,4) IRR : 0,82, p = 0,04 (CI 95 : 0,69-0,99). La mise en place d’une nouvelle équipe d’urgence médicale permet à l’usager d’accéder rapidement à des soins médicaux, car celle-ci réduit le délai de l’intervention initiale dans les cas très graves. L’équipe d’urgence médicale contribue ainsi à améliorer les résultats pour les usagers ainsi que leur sécurité globale.
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